mercredi 12 mars 2008

Le dieu des petits riens - Arundhati Roy

Par MbuTséTséFly

Rahel, jeune femme indienne divorcée, rentre dans la maison familiale d'Ayemenem, dans le Kerala. Son frère jumeau Estha est de retour. Estha, qui ne parle plus. Estha, qu'on a rendu à son père. Dés le début du roman, une référence temporelle est mentionnée de manière anodine: la mort de Sophie Mol, la cousine du même âge, qui est venue passer les vacances à Ayemenem. Et c'est dans cette légèreté que le roman commence, pour nous entraîner dans ce drame, qui a détruit la ville de deux enfants: la mort de Sophie Mol, il y a 23 ans. Peu à peu, les choses se mettent en place, peu à peu, le lecteur pressent quelque chose d'abominable vers lequel les personnages s'enfoncent aveuglément.

Le roman est écrit en deux temps: le présent avec Rahel, 31 ans et cet été d'il y a 23 ans qui fit prendre à leur vie un tournant dramatique.

Le roman tourne autour d'une famille indienne moderne qui rappelle celle d'Arundhati, surtout que Rahel semble lui ressembler énormément. Une grand-mère qui adore son fils divorcé, qui a étudié en Europe et a une fille d'un mariage avec une anglaise, la tante frustrée et incarnation de la méchanceté et des pires aspects de la tradition, la mère des jumeaux, divorcée et revenue vivre avec sa famille (ce qui lui donne un statut particulièrement difficile) et puis surtout Velutha, l'intouchable Velutha, qui habite pas loin et qui est le meilleur ami des jumeaux.

Surtout, ce roman est écris de manière simple et franche et nous fais entrer dans le drame sans nous épargner. On est en Inde, dans une famille indienne et pourtant il n'est pas difficile de s'identifier aux enfants de ce drame, ainsi qu'aux enfants devenus adultes. Tout en découvrant un monde nouveau, avec des règles rigides, on trouve aussi beaucoup de repères. Une Inde en évolution, avec ses contradictions, sa violence et sa beauté. La beauté d'une histoire d'amour impossible. Et la beauté de l'amour entre un frère et une soeur

J'ai l'impression de dire pas mal de banalités alors je m'arrête. Z'avez qu'à le lire mais je vous préviens, même si vous n'avez pas envie d'aller jusqu'au bout de ce drame, vous ne pourrez plus lâcher le livre. Une fois entré, on ne sort plus! Vous allez être obligé de le lire jusqu'au bout. Et ça fait mal.

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